Depuis ce lundi, la candidature du raï pour une entrée au patrimoine immatériel de l’humanité était étudiée par l’UNESCO, à Rabat. Le chant populaire algérien a finalement été inscrit au sein de ce patrimoine.
C’est plus précisément les valeurs et les traditions entourant le raï algérien qui sont mises à l’honneur au patrimoine immatériel de l’humanité. En effet, ce chant populaire s’est implanté dans la culture algérienne car il fut un des premiers moyens de s’exprimer sur certains sujets de sociétés sans tabou. Des thèmes comme le désir et la liberté d’aimer sont aussi largement abordés. C’est par la popularité de ses textes que le raï s’est implanté dans la culture algérienne.
Présent dans les mariages, les spectacles culturels, dans la religion, il est devenu un incontournable de la vie quotidienne des Algériens. Après avoir été popularisé dans le monde entier par le biais d’artistes internationaux tels que Khaled, le raï entre aujourd’hui au patrimoine immatériel de l’humanité. Au-delà des valeurs transmises par ce genre musical, c’est aussi tout un savoir-faire qui est mis en avant, avec la volonté de le préserver. En effet, les chanteurs de raï sont accompagnés d’orchestres traditionnels, sans lesquels le raï ne serait ce qu’il est aujourd’hui.
C’est aux côtés du savoir-faire de la baguette et de la sauce harissa tunisienne que ce chant populaire algérien a fait son apparition dans le patrimoine immatériel de l’humanité.