Remplaçant du Kadjar, le Renault Austral porte les ambitions de Renault dans la catégorie des SUV compacts.
Nous l’avons essayées sur les routes d’Auvergne, de quoi mettre en avant son système à quatre roues directrices.
Analyse du SUV compact à 4 roues directrices
Renault a vite déchanté avec son premier SUV compact. Le Kadjar était certes plutôt convaincant, mais il a vite été démodé par son rival le Peugeot 3008. Pour son nouveau modèle, l’Austral, la marque a losange a sérieusement rehaussé la barre. La silhouette demeure certes classique, mais les éléments lumineux généreusement dimensionnés donnent une dose de modernité aux faces avant et arrière.
Un design évolué
A bord, la présentation est très soignée. Les matériaux sont plutôt flatteurs, et le design assez moderne. Le double écran, repris de la Mégane E-Tech électrique, est joliment intégré. Il profite d’une belle définition et d’une ergonomie plutôt aisée. L’habitabilité est dans la bonne moyenne de la catégorie. La modularité, avec une banquette coulissante en deux parties, est bien pensée. L’Austral est une familiale bonne sous tous rapports.
Les technologies de l’Austral
Techniquement, l’Austral repose sur une évolution de la plateforme CMF-CD utilisée par le Kadjar. Mais les ingénieurs ont sérieusement revu leur copie. Le plus spectaculaire concerne le système 4Control à quatre roues directrices. Connue depuis longtemps chez Renault, c’est une première sur un SUV de la marque. Sur ce modèle, le curseur a été poussé au maximum. Via l’écran central, il est possible de régler la sensibilité sur treize degrés. Autant de réglages, c’est un peu un gadget. Mais le résultat est saisissant.
Conduite et performance
Très tranquille sur le mode le plus calme, l’Austral change d’appui au moindre coup de volant en mode le plus sensible. Dans les routes de montagne que nous avons parcourues en Auvergne, le plaisir est au rendez-vous. Même s’il est parfois difficile de prévoir la réaction de l’auto en fonction de la vitesse et de l’angle au volant. Cela nécessite des corrections très souvent. Tout de même, le compromis entre assurance et agilité apparaît proprement remarquable. En finition Esprit Alpine, l’Austral dispose de réglages de suspension plus ferme que les autres finitions. Cela profite bien évidemment au comportement routier, mais le confort en pâtit légèrement. Tout en restant très supportable au quotidien.
Une motorisation hybride
Sous le capot, ce Renault Austral profite d’une motorisation hybride de 200 ch. Celui-ci reprend le principe de la mécanique E-Tech à boîte à crabots déjà vue sur les Clio, Captur et Mégane. Ici, le moteur essence est un nouveau trois-cylindres turbo de 1,2 litre. Voilà qui permet un agrément nettement supérieur au quatre-cylindres des autres modèles. Les performances sont nettement supérieures, la douceur également. Quant à la consommation, elle reste raisonnable : 5,5 l/100 km sur route et 7,5 l/100 km sur autoroute. Ce nouvel Austral est convaincant. Le tarif est assez élevé : 42.900 € dans notre version d’essai. Mais les rivaux ne sont pas plus abordables…